Les musiques traditionnelles américaines d’avant-guerre passionnent et inspirent Aurel King. Elles sont les premières chansons enregistrées et portent en elles des siècles de cordes qui vibrent et de caisses qui résonnent, qui n’avaient pas pu être transmises de manière aussi large jusqu’alors. Ces airs délicats portent l’intention du musicien et sont enregistrés de manière spontanée, brute, tels des témoignages d’une histoire, d’une époque, d’un héritage. De nombreux artistes de la scène folk se sont inspirés de cette musique et y ont apporté leur sensibilité au fil des décennies, jusqu’à aujourd’hui. L’artiste a absorbé cette tradition, l’a écoutée, disséquée, intégrée jusqu’à créer son juke box mental. La musique emmagasinée se mélange comme des aquarelles et devient un terrain fertile d’où naît un nouveau discours, d’où émergent de nouveaux morceaux.